Le Sept tunisien a quelques jours pour organiser mieux son jeu et gérer ses attaques.
La Presse— Dans une préparation, tout compte. Le moindre détail peut avoir une importance telle qu’il influence les conclusions les plus difficiles à adopter.
L’équipe nationale a eu, parallèlement à son programme de préparation, la possibilité de livrer cinq rencontres d’assez bon niveau.
Deux contre la sélection koweitienne et trois dans cadre du tournoi des quatre nations qui a eu lieu en Pologne. Considérant les résultats qui ont sanctionné ces rencontres, nous pourrons esquisser un bilan.
Tournoi instructif
Face au Koweït, notre «sept» national a pu se dessaisir du stress de la préparation. Les victoires ont quelque peu motivé les uns et les autres, mais sans pour autant donner une idée de la valeur collective de l’ensemble.
Le tournoi de Pologne a été, par contre, très instructif. A analyser la chronologie de l’activité des joueurs sur le terrain, nous pourrions supposer qu’ils auraient pu faire mieux.
En effet, un match où plus d’un but est marqué à chaque minute, cela permet de conclure que les deux équipes ont lâché les brides et ont cavalé dur.
Les deux adversaires ont peu joué en jeu placé et ce fut une succession d’attaques qui n’ont pas beaucoup profité au système défensif des deux équipes.
Cela suppose que les deux formations n’ont rien appliqué des consignes et n’ont à aucun moment pensé à poser leur jeu.
Or, nous savons que l’équipe de Tunisie ne défendait pas de la meilleure manière sa zone, commettant trop de fautes sur l’adversaire et subissant les sanctions handicapante des expulsions.
De plus, nous découvrons à la faveur de ce tournoi que l’équipe de Tunisie, même contre le Koweït, n’arrivait pas à imposer son jeu et se laissait aspirer par celui de son adversaire.
Comment pourront-ils corriger ce défaut?
La présence d’un meneur et distributeur de jeu qui sait tenir en main ses camarades, ralentir ou accélérer le jeu, comme du temps de Mghanem par exemple, devient nécessaire.
En tout état de cause, ce tournoi a été utile. Il a permis aux joueurs de découvrir leurs erreurs individuelles et collectives. L’équipe possède d’excellents baroudeurs, mais le fait qu’ils jouent d’instinct, tout en réussissant à marquer des buts, toutefois il serait utile de les convaincre qu’on a certes besoin de marquer, mais aussi de savoir conserver un avantage, en bloquant son adversaire ou au moins lui imposer sa façon de jouer pour réduire son efficacité.
Pour arriver à cette fin, il serait indispensable que les joueurs se prennent en main
Le sélectionneur Mohamed Ali Sghir a, sans doute, donné à sa façon ses directives, pour équilibrer le jeu et mieux le contrôler. Il lui est impossible d’endosser le maillot et de descendre sur le terrain pour les faire appliquer.
Les jours qui nous séparent de l’ouverture du Mondial pourraient servir à remettre les pendules à l’heure.